Voici une petite chose "made in France", datant des années 90. Il s'agit d'un aimable bricolage, joli en apparence, mais littéralement saboté .... presque digne d'une construction chinoise. L'appareil est arrivé avec un symptôme proche de celui dont certaines photos en circulation sur le net peuvent témoigner : départ de feu.
Dans le cas présent, l'une des plaquettes de protection des circuits imprimés a débuté sa fusion.
Que s'est 'il passé ? L'une des quatre EL84 de sortie a juste perdu sa connexion de grille de commande , le tube, devenu totalement incontrôlable, a pu débuter une rapide montée en température (au rouge...) au point d'amener le plastique situé à proximité à son point de fusion...
Mais pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est totalement INEPTE de monter sur circuit imprimé un tube capable d'atteindre 150 ou 180¨degrés celsius sur un matériau prévu pour résister à 120.( Comme sur le petit ampli LANEY décrit en bref...). L'epoxy a cuit à petit feu, comme la colle des pistes en cuivre (très fin..... qui se déchire). Afin de garantir le caractère inexorable de l'avarie, le coffret est soigneusement étanche tandis que le circuit imprimé est dénué du moindre perçage permettant un minimum de ventilation à la convection des anodes .... C'est l'une des différences avec un Audio Research par exemple.
Que peut-on faire ? Rétablir les continuités au moyen de queues de résistances car, idéalement, le mieux eût été de reconstruire l'étage de sortie en câblage traditionnel, aéré, en l'air, mais à un coût en main d'oeuvre total plus élevé que la valeur des transformateurs de sortie ... Au passage, toutes les interconnections de cuivre - juste collées - vont également être sécurisées par un croisillonnage toujours en queues de résistances.
Conclusion ? Un montage de bric et de broc, mal conçu, mal réalisé, réparé mais surtout fiabilisé avec des bouts de fil pour un prix modeste, très modeste !